Il existe une large gamme de produits disponibles pour tous usages, tous désirs et exigences. Le monde moderne à cet avantage de nous mettre à disposition une grande quantité de produit tous aussi intéressant les uns que les autres. La créativité est donc à l’honneur. Pour ma part j’utilise à la fois des matériaux chimique de pointe comme des matériaux traditionnels.

Le Caparol-binder.

Le Caparol-binder est un acétate de polyvinyl. Cette une résine synthétique fantastique pour les préparations et la peinture. On peut l’utiliser sur tous les supports. Son seul défaut est sa fragilité au stockage car elle moisit dans le temps après ouverture. Il faut donc l’employer rapidement. En dehors de cette contrainte ces propriétés de stabilité et de résistance à l’humidité sont incroyables. Utilisée avec de la poudre de marbre, on obtient une pâte de même consistance que le modeling past bien plus cher. On peut faire des collages, des sculptures en papier où avec un squelette maillé… Je l’utilise pour la préparation de tous mes supports et parfois directement avec les pigments bruts en fonction de ce que je veux obtenir.

Il existe plein d’autres matériaux comme le Quelyd par exemple. Ce produit s’emploie pour protéger les papiers peins contre les traces de doigts, de graisse, les petites pâtes de monsieur le chat… Rien à voir avec la peinture. Cependant, après quelques tests, cette résine s’avère excellente comme vernis protecteur d’une peinture à l’acrylique ou au capaplex. Elle donne une couche picturale légèrement satinée et résiste parfaitement aux différences de températures. On peut même nettoyer le tableau avec une éponge à l’eau pour enlever la poussière du temps !!!.

La cire naturelle.

J’utilise ce produit dans les vernis à tableau mais aussi pour peindre à la cire, celle-ci servant avec le pigment. On obtient une pâte que l’on peut diluer à volonté avec de l’essence de térébenthine. Travailler avec cette matière permet d’obtenir une couche picturale d’une très belle matité presque chatoyante comme du velours. Elle offre également une excellente résistance à la lumière et à l’humidité. Le vernis peut-être inutile dans certains cas.

La gomme Damar.

Elle ressemble à des petits cailloux selon qu’elle a été concassée préalablement. La transparence des cristaux en fait sa qualité. Si la teinte est plus ambrée voire tirant au marron, la dissolution de la résine dans l’essence de térébenthine donnera un liquide brunâtre ce qui affectera la couleur générale de la couche picturale. Une fois l’opération de dissolution obtenue avec l’essence de térébenthine, je prépare en deuxième affinage, le médium à peindre ou le vernis final. Ces opérations délicates de primes abord sont fortes intéressantes pour travailler le temps de séchage de la peinture à l’huile. Selon la préparation de la résine Damar, un glacis peut sécher en 30 minutes à une température de 25°. On peut au contraire souhaiter un séchage plus lent pour travailler le modelé d’une forme en évitant de patouiller lamentablement.

La gomme adragante.

Cette gomme ressemble à une farine finement tamisée. De couleur crème, elle est employée pour la fabrication des pastels et de l’aquarelle. C’est une question de dosage qui fait que dans un cas on obtient une pâte (pastel) dans l’autre cas un liquide pour l’aquarelle ou un petit cube si on la désire solide. J’utilise cette gomme pour la fabrication des pastels afin de travailler la consistance du pastel selon les supports à peindre mais aussi selon les couleurs que je désire. Certains pigments comme le rouge peuvent valoir jusqu’à 120 Euros le kilo. Un coffret acheté dans le commerce peut se révéler très onéreux pour cette raison. Je fabrique ainsi des pastels tendres, demi-durs ou durs selon ce que je souhaite réaliser dans le travail de composition.

L’huile de lin

L’huile de lin s’emploie pour la peinture à l’huile ; Préalablement clarifiée au soleil, elle donne un liquide jaunâtre d’une belle transparence. Cette huile est fluide et d’une viscosité raisonnable ce qui favorise le broyage du pigment et offre des propriétés appréciables d’élasticité et de souplesse dans le travail de glacis et de modelé. L’oxydation est plus ou moins longue selon le dosage avec la résine damar. C’est est un composant indissociable des techniques de la peinture puisque contrairement à l’acrylique, sa propriété picturale est la transparence. L’huile de lin est une matière fluide et souple d’une grande noblesse, que j’aime particulièrement employer dans la peinture.